Ces fantasmes que je n’ai jamais réalisés (et que je garde pour moi)

(parce que dans ma tête, c’est encore meilleur)

Il y a des fantasmes que je caresse du bout des doigts.

Des scènes qui reviennent. Toujours les mêmes.

Des endroits. Des gestes. Des gens qui n’ont jamais existé.

Et pourtant, je les connais par cœur.

Ils ne me quittent pas.

Mais je ne les vis pas. Et peut-être que je ne les vivrai jamais.

Et tu sais quoi ? Ce n’est pas grave.

Parce que dans ma tête, je jouis mieux.


1. Le fantasme non réalisé : un terrain mental (et délicieux)

Ce fantasme que tu as depuis dix ans — peut-être que tu ne veux pas vraiment qu’il devienne réel.

Peut-être qu’il est trop grand, trop flou, trop risqué.

Peut-être que le vivre le tuerait.

Et peut-être aussi que le garder secret, c’est encore ce qu’il y a de plus érotique.


2. Le sexe mental est parfois plus puissant que le physique

Tu es dans ton lit. Tu penses à cette chose que tu n’oserais jamais dire à ton partenaire.

Et pourtant, tu jouis en y pensant.

Tu imagines une autre bouche. Une autre main.

Tu t’imagines menotté·e, ou dominant·e, ou observé·e par une pièce remplie d’inconnus.

Tu fantasmes de baiser quelqu’un sans jamais voir son visage.

Tu te vois te laisser faire. Ou faire tout ce que tu n’oses pas.

Et tout ça sans trahir personne, sans bouger.

Juste avec ton corps et ton cerveau, parfaitement synchrones.


3. Ce n’est pas parce qu’on n’agit pas, qu’on n’assume pas

On a le droit d’avoir des fantasmes qu’on ne vivra jamais.

Ça ne fait pas de toi quelqu’un de frustré·e.

Ça fait de toi quelqu’un de vivant.

Le fantasme, c’est un espace de jeu. Pas une to-do list.


4. Et parfois… il suffit d’en parler

Il y a ceux qu’on garde pour soi.

Et il y a ceux qu’on confie, un soir, dans le creux d’un oreiller.

Pas pour qu’ils se réalisent.

Mais juste pour voir le regard de l’autre changer.

Pour sentir la tension monter.

Pour jouer avec la possibilité, sans jamais sauter le pas.

Et parfois, ce presque-là vaut mille fois l’expérience.


✨ Pour celles et ceux qui jouissent dans leur tête (et c’est très bien ainsi) :

Continue à fantasmer.

Continue à désirer sans agir.

Continue à exister dans ces espaces de fiction.

Parce que parfois, être libre, c’est ne rien faire — mais penser très fort.


Bonus : 3 fantasmes qu’on n’ose pas dire (mais qu’on a tou·te·s eu au moins une fois)

  1. Être pris·e par un·e inconnu·e sans parler

    Juste un regard, un endroit neutre, aucun prénom.

    Pas de contexte. Pas de lendemain.

    Juste du sexe brut, presque abstrait.

  2. Se faire observer pendant qu’on se touche

    Laisser quelqu’un nous regarder sans intervenir.

    Savoir qu’on excite sans rien faire de plus.

    Faire durer. Regarder le regard.

  3. Ne plus avoir le contrôle

    Être attaché·e, guidé·e, dirigé·e.

    Ne plus choisir. Ne plus savoir ce qui vient.

    Juste ressentir, tout. Fort.


Ces fantasmes ne disent pas qui tu es.

Ils disent ce que tu ressens quand tu t’autorises à ne plus jouer un rôle.

Une séance photo boudoir, entre filles
Reportage photo d'une cam girl. Jouir à distance