Carnet 48

Un carnet, des histoires

Candaulisme, le plaisir d'offrir son/sa partenaire
Séance photo de couple en porn'art

Séance boudoir à Bangkok : nuits folles, corps libres et plaisirs inavoués


Un mariage en France, une vraie noce à Bangkok

Ils se sont mariés en France. C’était tendre, soigné, simple. Une robe fluide, des regards émus, des discours bien rédigés. Mais au fond, ils n’avaient qu’une idée en tête : Bangkok.

Pas pour les temples. Pas pour les tuk-tuks ou les pad thaï.

Pour le sexe.

Pour la liberté.

Pour cette version d’eux qu’ils ne montrent jamais.

Ils avaient réservé une suite au bord du fleuve. Un lit immense. Une baignoire profonde. Un endroit pour s’oublier. Et dès le premier soir, ils se jettent dans la ville comme on plonge la tête la première dans le feu.


Nana Plaza : choisir, payer, jouir

Le cœur de la nuit les mène à Nana Plaza. Trois étages, des escaliers collants, des néons rouges, des filles partout.

Elle repère une jeune femme d’un seul regard — corps vif, cheveux tirés, sourire dangereux.

Ils la choisissent.

La mamasan encaisse, sans émotion.

La fille se change.

Ils la retrouvent cinq minutes plus tard, mini-short, débardeur trop court, prête.

Dans le tuk-tuk, elle s’installe entre eux.

À l’hôtel, elle dépose sa carte d’identité à la réception.

Lui détourne le regard. Elle (sa femme) le regarde en souriant.

Elle (la fille) sait déjà où est la douche.

Ils se retrouvent à trois, nus sous l’eau chaude, une bière fraiche à la main.

Bouches, mains, sexes.

Elle s’agenouille, l’embrasse. Lui la pénètre pendant qu’elle la lèche.

La pièce devient moite, leur peau brûle.

Ils jouissent à tour de rôle. Ensemble. Elle crie fort, puis se relève comme si de rien n’était.

Elle repart. La chambre reste imprégnée d’elle.

Et eux, ils ont faim encore.

Une séance boudoir juste après le sexe

Le photographe arrive dix minutes plus tard.

Français. Calme. Sans surprise.

Elle est nue sous une chemise ouverte.

Lui a seulement remis un pantalon.

Le lit est défait, le fauteuil porte les traces.

Le corps encore humide, ils posent.

Pas pour jouer. Juste pour exister.

Il déclenche.

Elle sur le bord du lit, le regard fuyant.

Lui contre la vitre, un peu flou.

Les images ne mentent pas.

Ce ne sont pas des souvenirs figés. Ce sont des pulsations.

Et ça les excite encore.


Se faire masser, se faire jouir : elle entre dans un salon pour femmes

Le lendemain, elle choisit un massage aux huiles dans un salon réservé aux femmes.

L’ambiance est tamisée, l’air conditionné, la musique lente.

La masseuse est silencieuse. Belle à sa manière.

Elle se déshabille.

S’allonge nue sur la table.

Les mains glissent, précises, patientes.

Les cuisses. Puis l’intérieur.

Une première pression.

Puis un doigt. Deux.

Elle ouvre les jambes.

Elle ne dit rien.

La masseuse comprend.

Elle lèche doucement, comme si elle goûtait un fruit trop mûr.

Ses doigts jouent avec ses lèvres, son clitoris.

Sa bouche couvre la sienne pour l’empêcher de crier.

Elle jouit fort.

Violente et douce à la fois.

Les jambes encore tremblantes, elle se rhabille sans pouvoir parler.


Première fois avec une ladyboy : il dit oui au vertige

Pendant ce temps, il pousse la porte d’un salon moins poli, plus cru.

On le salue d’un sourire large et d’un regard appuyé.

La fille est grande, trop parfaite.

Il comprend.

Il reste.

Elle l’emmène dans une pièce au fond.

Lui demande de se déshabiller.

Elle masse. Fort. Profondément.

Ses mains sont fermes. Son sexe est dur.

Elle glisse un doigt. Lentement. Il se tend. Elle insiste.

— Relax, baby.

Un deuxième doigt.

Puis elle sort une capote.

Se glisse en lui.

Il halète. Il gémit. Il s’abandonne.

Elle le baise en rythme, fermement.

Une main sur sa nuque, l’autre sur son sexe.

Il bande plus fort qu’il ne l’aurait cru.

Et il jouit. Longtemps.

Un cri sourd. Une explosion sale et belle.

Il ne sait plus s’il est honteux ou libre.


Deux salons, deux orgasmes, un couple changé

Ils ressortent à dix minutes d’intervalle.

Elle a les joues rouges.

Lui titube légèrement.

Ils se regardent.

Ils savent.

Ils n’ont pas couché ensemble ce matin-là.

Mais ils ont joui ensemble.

À deux rues d’écart.

Deux corps, deux expériences.

Un même vertige.

Et ce soir-là, ils recommencent.