Un espace pour oser l’intime
Parlons cul !
(Oui, celui dont tout le monde parle à voix basse.)
Ok, soyons honnêtes deux secondes.
La sodomie, on en parle peu. Ou alors mal.
Entre les blagues lourdes et les tabous bien polis, il reste très peu d’espace pour parler de ce qui se passe vraiment.
Et pourtant, ce n’est pas rien.
C’est une zone du corps, du désir, du pouvoir, de la curiosité.
Et si on arrêtait d’en faire un sujet interdit ?
Le tabou, c’est ce qui excite
C’est souvent comme ça : plus on s’interdit, plus on y pense.
La sodomie, c’est un mot qui claque et qui gêne, mais qui intrigue.
Pas parce qu’elle est “spéciale”, mais parce qu’elle vient gratter quelque chose d’instinctif : le contrôle, la confiance, la peur, l’envie.
Ce n’est pas juste une question de corps, c’est une question d’abandon.
Alors bien sûr, on peut l’explorer seul(e), secrètement afin que le tabou reste tabou.
C’est souvent comme cela que l’excitation reste haute. Et parfois tenter un peu plus, oser mais sans aller au bout.
Juste frotter, une seconde, pas plus. Avec l’envie cachée d’aller plus au fond.
Le corps, lui, n’a pas d’opinion
On nous a appris à hiérarchiser les pratiques, à dire “ça, c’est normal” et “ça, c’est sale”.
Le corps, lui, s’en fout. Il ne connaît que la sensation, la tension, la douceur.
Ce qui dérange, ce n’est pas le geste : c’est l’idée qu’on s’en fait.
Et c’est souvent ça qui empêche d’explorer, de ressentir, d’oser parler.
Alors que définitivement le plaisir anal (féminin comme masculin) est une découverte, une sensation nouvelle qu’on attend tous à un moment.
Non pas que le sexe plus ordinaire ne soit ennuyant, bien sûr ! Mais simplement l’excitation de ressentir quelque chose de nouveau.
Sentir le gland se frotter un peu avant de revenir dans le vagin, ne pas savoir jusqu’où cela ira. Mais attention, une sodomie cela se prépare un peu.
C’est d’ailleurs le principal frein. Mais qui a des solutions.
La confiance : la vraie base
Rien ne se fait sans elle.
Ni l’envie, ni le lâcher-prise, ni même la curiosité.
On peut tout imaginer, tout fantasmer, tant que le cadre est clair, consenti et respecté.
Ce qui rend ces moments beaux, ce n’est pas ce qu’on fait, c’est comment on se le permet.
Quand il y a dialogue, écoute, lenteur, tout devient possible.
Et c’est d’ailleurs là où les choses doivent aller lentement. Se frotter, c’est une invitation, ne va pas trop loin d’un coup.
Et une fellation accompagnée d’un doigt qui sait ce qu’il fait c’est la même chose. Lentement, progressivement.
On invite, on en parle et on voit jusqu’où on peut aller.
Et les hommes, dans tout ça ?
Longtemps, on leur a appris à se méfier de cette partie d’eux.
À croire que le plaisir devait avoir une direction, une fonction, un rôle.
Mais le corps ne fonctionne pas comme une case Excel.
Il réagit, il vit, il prend.
Et parfois, il découvre.
L’homme a parfois une rapport à la virilité tellement mal placé ! Un doigt qui vient stimuler la prostate pendant une fellation ce n’est pas être soumis.
Il s’agit d’un moment partagé, de confiance et d’écoute. Bon.. et de plaisir décuplé.
Non non tu te tais si tu n’as jamais fait ! Tu seras surpris.
En réalité
Ce n’est pas une question de technique, ni de domination, ni de rôle.
C’est une question de regard.
De confiance, de rythme, d’écoute.
C’est une façon de dire à l’autre : “je te laisse m’explorer” ou “je veux te découvrir autrement”.
C’est une zone de langage à deux.
Et si c’est tabou, tant mieux. Les tabous sont faits pour être traversés, doucement, lucidement.
Maintenant, si l’envie est là, il suffit d’en parler.
Il y a plusieurs façon de la faire. En discutant, de façon claire.
Ou durant l’acte, plus ordinaire. On tente doucement mais pas trop loin. On fait comprendre afin de pouvoir en parler ensuite.
- Tenir son sexe, le frotter sois même sur l’anus, le remettre dans le sexe, recommencer. Crois moi, le plaisir sera intense et partagé, la découverte extraordinaire.
- Pendant une fellation, lui attirer son autre main, un doigt vers ton anus. Juste stimuler la zone. Explique lui ce que tu ressens, tout simplement.
- Achète un jeu adapté, du lubrifiant, en secret et offre lui. Et si on explorait par ici ?
Et si on arrêtait d’en parler comme d’un sujet “à éviter” ? Parce que le cul, c’est aussi ça : apprendre à se connaître, à écouter, à jouer, à vivre.
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